Tiens si je rénovais mes volets en bois

Si comme moi vous êtes propriétaire et que vous prenez plaisir à entretenir votre chaumière alors vous vous êtes probablement questionné sur le meilleur moyen de rénover et entretenir vos volets.

Comme le web est une mine d’informations, je suis donc parti à la pêche aux infos afin de voir ce qui se pratiquais et me faire ma propre opinion.

Mon objectif était avant tout de rénover les volets de façon la plus durable possible (ça c’est le temps qui me dira si mes choix étaient les bons !).

Comme toujours et avant toute chose il faut préparer le support, comprendre débarrasser les volets de l’ancienne couche de protection (peinture, vernis, lasure).

Traiter le support pour le protéger des moisissures et des insectes.

Imprégner le support afin de le nourrir et enfin le peindre pour lui offrir une protection aux assaut du temps.

Après de nombreuses heures de lecture sur le net voici ce que j’ai extrait et mis en application pour mes volets.

Première étape et pas des moindres…. retirer la couche de peinture ou de vernis.

Plusieurs solutions s’offrent à nous :

  • Décapage thermique
  • Décapage chimique
  • Ponçage
  • Sablage ou aérogommage

En ce qui me concerne j’ai choisi le ponçage et ceci pour plusieurs raisons, la principale raison est le coût. Le sablage ou l’aérogommage semble être des techniques très efficace mais d’un coût relativement élevé.

Le décapage thermique me paraît relativement fastidieux et d’un résultat mitigé sauf à s’équiper d’un équipement très performant !

Le silent paint remover par exemple, est semble t’il le type d’appareil répondant à ces critères de performance mais avec un coût certain.

Le décapage chimique n’était en aucun cas la solution, tout est dans l’appellation « chimique » rien de mieux pour pourrir le bois et se pourrir la santé ;  bref hors de question d’utiliser cette solution.

Reste donc le ponçage, un petit conseil si ce n’est pas fait, équipez-vous d’un matériel de qualité et d’une puissance suffisante, sinon bonjour tristesse !

J’en ai fait les frais, équipé d’un modèle à la marque de couleur orange que je ne citerais pas, d’une puissance moyenne cela n’a pas été de tout repos !

Dans la bagarre l’une d’elle à rendue l’âme (probablement trop durement sollicité).

Cette étape de décapage est toujours une vraie plaie en ce qui me concerne… c’est long, fastidieux, pénible, délicat mais toujours indispensable si l’on espère un résultat au mieux irréprochable sinon acceptable !

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Persuadé qu’une préparation du fond de qualité donnera un résultat bien supérieur à un travail bâclé dès le départ…

Comme le nombre de pièces, entendez volets à repeindre est conséquent et que je n’ai aucune envie de remettre ça dans 3 ans, j’ai préféré sélectionner les ingrédients et prendre le temps pour m’appliquer et rénover les volets en bois qui pour certains ont souffert !

Si le dernier entretien des volets remonte aux calendes grecques, attendez-vous à des surprises !

En effet, à force de ne pas s’occuper des pièces en bois, celles-ci se dégradent. Et lorsque le bois n’est plus protégé, les dégâts peuvent êtres conséquents.

En l’état j’ai trouvé les volets avec cet aspect, aspect des plus rustiques et pas vraiment sexy….en effet le marron je ne suis pas fan :-/

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De plus en fonction du traitement et des produits utilisés, le résultat peut être pire que le remède. Je m’explique, si l’on emprisonne l’humidité dans le bois avec un produit inadapté et que celui-ci ne peut donc plus respirer et évacuer cet excès d’humidité, alors il pourris…

C’est typiquement ce qu’il doit se passer lorsque l’on applique des produits (peinture, vernis) ne permettant pas au support de « respirer »; et mes volets ont en fait les frais, mais ça je l’ai découvert en avançant dans les travaux de rénovation.

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Donc à ce stade pas le choix, en plus du ponçage pour remise à nue, j’ai du jouer du grattoir (outil indispensable !) pour retirer tout le bois endommagé, voire bien plus….complètement pourris.

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Et là pas réellement d’option à ce niveau de détérioration, suppression, nettoyage, nourrissement, comblement et protection voilà le programme en perspective.

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L’avantage, c’est qu’une fois remis à nu, toutes les options sont ouvertes quant aux choix des produits, styles et coloris.

Pour la rénovation des volets j’ai donc retenu 3 produits qui me serviront à l’essentiel de la rénovation :

  • L’huile de lin crue
  • le mastic à l’huile de lin
  • la peinture à l’huile de lin

Kesako la peinture à l’huile de lin et pourquoi celle-ci plutôt qu’une autre ?

Un début de réponse dans le tableau ci-dessous, le reste à vérifier dans le temps, sur les années à venir !

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Concernant la protection à l’huile de lin crue, application de deux couches pas moins !

Le mastic autant que nécessaire en fonction des dégâts et manque de matière suite au passage du grattoir pour retirer tout le bois pourris ! ; soit 4Kg de mastic nécessaire au total pour l’ensemble des volets (10 paires mais tous n’aillant pas nécessité l’ajout de mastic, fort heureusement)

Pour la peinture, 3 couches pour une protection et tenue optimale dans le temps….. croisons les doigts ! ; soit un peu moins de 2,5L de peinture au total.

Bon, vous l’aurez remarqué je ne suis pas menuisier ébéniste (à mon grand regret !) j’ai donc bricolé et rafistolé comme j’ai pu les volets les plus durement touchés, dont les photos ci-dessus et ci-dessous témoignent de l’ampleur du désastre 😦

Pour ce faire, un peu de système D, quelques outils, du bois de récupération (palette en l’occurrence) de la patience et de l’huile de coude.

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Oui, je sais, c’est un vrai jeux de légo :D, mais bon j’ai fait avec les moyens du bord. L’objectif étant de combler les manques de matière et d’avoir un support me permettant de colmater et fixer le mastic !

J’ai une paire de volets qui à particulièrement souffert !

Les volets de mes portes fenêtres ont pris cher, humidité, infiltration d’eau, bois mal protégé voire à nu par certains endroits et voici donc le résultat catastrophique….

Sans parler des insectes xylophages qui ont également oeuvrés de ci de là

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J’ai donc tenté d’assainir au maximum le support en retirant tout le bois vermoulu et pourri puis noyé sous l’huile de lin préalablement chauffé toutes les zones remisent à nues.

Ensuite le temps du colmatage, j’ai décidé d’utiliser exclusivement du mastic de vitrier à l’huile de lin (craie, huile de lin) seul inconvénient très maléable du fait de la teneur en huile et la durée de séchage extrêmement looooonnngue. Cela m’a demandé pas mal d’effort pour appréhender la façon de travailler le mastic et encore je ne suis pas certain d’avoir la bonne technique, peu importe j’ai finis par arriver à mes fins :p

Puis rebelote, ponçage du mastic pour enlever l’excédant et lisser la surface et enfin le temps de la peinture est arrivée.

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après

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après

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Pendant que j’y étais et comme je n’arrive pas à faire les choses à moitié, j’ai traité les ferronneries, puisque j’avais ôtés celles-ci pour préparer les volets. J’ai donc passé celles-ci à la brosse métallique et grattoir, puis laine d’acier, et enfin rincé à l’eau savonneuse.

Après séchage, application en deux passes d’un convertisseur de rouille pour protéger et rendre hermétique le métal à l’air et l’humidité et enfin deux couches de peinture pour la finition (gris sur vieux bleue, moi j’aime bien le résultat).

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En résumé, cela aura été un gros chantier, décaper la dizaine de paires de volets, traiter les ferronneries, colmater toutes les imperfections et réparer les volets qui partaient en lambeaux avant de pouvoir recouvrir le tout d’une peinture à l’huile de lin !

J’espère seulement avoir fait ce qu’il fallait pour redonner vie à ces volets et faire en sorte qu’ils soient encore protégés pour longtemps. Que je n’y revienne pas avant quelques années pour application au chiffon d’une couche d’huile de lin bouillie (pour redonner un peu d’éclat à la peinture) et avant de remettre une couche de peinture toujours à l’huile de lin d’ici 15 ans !

On peux toujours rêver !

Nouveau jouet, nouveau projet ça se concrétise ! le retour…

Le retour de la poignée en fonte !

La fameuse poignée, attendue depuis des jours. Cette fois-ci, ça y est !

IT IS BACK and it’s amazing, tremendous !!

Vraiment très content de l’aspect qu’a retrouvé la fonte et j’ai même été surpris par la couleur. Je m’attendais à quelque chose de plus sombre niveau matière et en fait pas du tout.

Donc voici l’objet brut de fonderie si j’ose dire. Décapé et se présentant sous son meilleur jour.

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On frise l’oeuvre d’art, non ?

Suite aux conseils de l’artisan qui a réalisé l’aérogommage de la poignée, j’ai finalisé la rénovation en brossant la poignée avec de la laine d’acier grain moyen (n° 0).

Initialement l’artisan m’avait conseillé de brosser à l’aide d’une brosse laiton montée sur une perceuse. j’ai préféré appliquer les finitions manuellement juste pour le plaisir de travailler l’objet.

Cela a pour effet de « lustrer » la fonte et lui donner un aspect brillant et lisse.

Ci-dessous, l’aspect après brossage avec la laine d’acier.

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Et dire que je l’avais récupéré dans cet état là….

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Noyée sous la peinture, plus aucun relief, impossible de distinguer les détails. Bref comment sacager un bel objet dans les règles de l’art.

Pour l’anecdote, l’artisan n’avait pas réalisé que c’était des têtes de lion avant d’en prendre conscience durant le décapage 😀

Bon maintenant il va falloir que j’essaye de ne pas reproduire les mêmes erreurs ?!

Cette poignée étant destinée à un usage extérieur je vais devoir la protéger de la rouille.

Je pensais donc la recouvrir d’une résine permettant de rendre hermétique la fonte ainsi l’humidité et l’oxygène (facteur de rouille) ne peuvent plus pénétrer.

Le gros avantage étant que la résine synthétique se suffit à elle même et ne nécessite pas d’être recouverte d’une peinture.

Cependant elle accepte aisément d’être recouverte de tout type de peinture au besoin.

Dans l’immédiat, je vais laisser la fonte « brute » pour bénéficier du travail d’orfèvre appliqué à cette poignée.

L’effet immédiat de l’application de cette résine à pour conséquence de changer la coloration du support. En règle générale sur les métaux ferreux ils virent au noir.

J’ai donc appliqué une première couche sur une partie non visible, à l’arrière de la poignée et je vais laisser le produit imprégner et sécher 24 heures pour vérifier l’aspect que prend la fonte suite à l’application.

24 heures se sont écoulées et je viens d’appliquer une seconde couche.

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Le résultat est conforme à ce que j’imaginais, ayant déjà utilisé ce produit j’avais pu constater l’effet sur les métaux ferreux.

Seulement je n’avais pas eu à traiter d’une part, une telle pièce, en fonte qui plus est, et d’autre part dans un état si propre.

Et là le dilemme se profile, que dois-je faire ?

Traiter l’intégralité de l’objet avec le convertisseur de rouille ce qui aura pour effet d’assombrir grandement la fonte ou bien appliquer un autre produit (vernis ?) permettant de protéger la fonte en préservant une teinte tirant moins sur le noir tout en préservant l’esthétique.

Voilà, maintenant je suis bien avancé 😉

Initialement j’avais prévu d’appliquer un traitement anti-rouille puis de peindre la poignée avec une teinte vieil or par exemple.

Puis ayant décider de laisser à l’état brut la porte en bois destinée à accueillir cette poignée, il paraissait évident que la poignée devait avoir également un aspect brute et rustique.

Je me laisse le temps de la réflexion, le temps de creuser le sujet et les options qui s’offre à moi…

Voilà, quelques jour se sont écoulés…. et je pense avoir trouvé la finition que je vais appliquer.

Ce sera donc un vernis anti-rouille incolore, non jaunissant (enfin je l’espère) et d’aspect mat !

Ce vernis répond à mes besoins, tous métaux (ferreux et non ferreux), anti-rouille, protection aux UV, usage extérieur, nettoyage à l’eau. Bref je pense qu’avec cette protection la poignée sera protégée des agressions extérieure tout en gardant son cachet.

Comment j’ai rénové mon banc de jardin

Voilà les beaux jours sont là (enfin presque…) et lors d’une journée ensoleillée, alors que je chinais chez un brocanteur, mon futur banc de jardin m’est apparu !

Seul, dans un coin et disons-le en bien piteux état, mais c’était sûr, c’était lui et pas un autre qui trônerait fièrement dans mon jardin.

Comme une image vaut mieux qu’un long discours, voici quelques photos.

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Bon il a souffert c’est indéniable, il a dû passer quelques heures exposé aux intempéries, résultat tout est à reprendre. Mais c’est justement ce qui fait le charme, d’autant que celui-ci ne m’a coûté que 30€ livraison comprise ! 😉

De ce fait pas le choix, démontage et nettoyage complet de tous les éléments (insert et pied en fonte ainsi que les lattes de bois).

J’ai opté pour un décapage manuel avec un grattoir pour les lattes ainsi que brosse métallique de deux types différents et papier de verre pour la finition.

Première étape, un bon coup de brosse métallique afin d’enlever le plus gros puis ensuite un peu (beaucoup) d’huile de coude pour faire sauter le vernis à l’aide du grattoir.

Mais pas seulement, le grattoir me fut fort utile lorsque je découvris par endroit que le bois était tout simplement en état de décomposition, l’eau stagnante avait fait son office et réduit les fibres du bois à l’état de morceau friable et aussi souple que du liège. Pas d’autre possibilité que de faire sauter au maximum des lattes le bois pourri et constater l’étendu des dégâts.

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Au final 2 lattes à reprendre avec du mastic pour combler le manque de matière et consolider le tout !

Après cette première étape des plus fastidieuse mais incontournable, vient le temps du ponçage pour terminer le travail et se débarrasser des derniers résidus et impuretés afin de préparer le support à recevoir les différentes couches protectrices…

En effet, un ponçage rigoureux aura pour propriété d’ouvrir les pores du bois et d’assurer ainsi une meilleure pénétration des liquides de traitement.

Pour le ponçage idem, j’ai opté pour la solution manuelle. Trois grains différents en commençant par le 80, puis après dépoussiérage du support on passe au 120 (nouveau dépoussiérage) et enfin une finition avec un grain 180.

Le support est propre, dépoussiéré, lisse, d’ailleurs au toucher le bois est très doux, plus d’aspérité en surface, c’est le début de la résurrection.

A ce stade les éléments en bois ont retrouvés une nouvelle jeunesse !

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Le temps passé et les efforts produits n’auront pas été vain. En effet j’ai dû passer pas moins d’une semaine et demie pour en arriver à ce résultat.

Et maintenant ?

Il faut traiter et protéger le bois des différentes agressions, ce qui me vient à l’esprit :

  • les moisissures et champignons
  • les insectes
  • l’humidité

J’ai retenu une solution écologique pour un traitement préventif et curatif agissant par modification de la structure du bois (silicification) afin de le rendre d’une part inintéressant pour les insectes et d’autre part de reconsolider le bois attaqué ou vermoulu tout en détruisant moisissures et champignons.

Pour ma part j’ai appliqué 2 couches en respectant le temps de séchage afin que le bois s’imprègne bien et sèche correctement.

Après cette première application j’ai décidé d’appliquer un second traitement tout aussi naturel, afin de nourrir le bois (qui était en bien piteux état comme vous aurez pu le constater sur les photos avant ponçage) et de l’imperméabiliser. Après moult recherches, j’ai retenu l’application de l’huile de lin crue.

Comme tout produit, il y a huile de lin et huile de lin… j’me comprends.

Je n’ai surtout pas appliqué une huile de lin de GSB qui semble-t-il a plus la couleur d’une huile de vidange qu’autre chose. J’ai opté pour une huile de lin de qualité avec des ingrédients connus et identifiés sans ajout de composant chimique et surtout débarrassée des protéines permettant ainsi de la chauffer avant application pour faciliter et optimiser la pénétration dans le bois (et ainsi éviter l’ajout d’essence de térébenthine comme j’ai pu le lire à chaque article concernant l’huile de lin).

L’absence de protéines dans l’huile de lin est un facteur, qui je l’espère, devrait normalement éviter le développement du mildiou sur le support imprégné.

A noter qu’une huile de lin non débarrassée de ces protéines ne peut pas être chauffée (risque d’explosion) et risque de développer des moisissures (mildiou). J’ai recueillis ces informations sur le web ainsi que sur le site du distributeur de l’huile de lin.

Idem application en 2 passes avec un temps de séchage espacé au minimum de 72h voire une semaine afin de laisser le support s’imprégner en profondeur et de sécher lentement mais sûrement.

Ci-dessous le résultat de l’application de l’huile de lin sur les lattes de bois.

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On peux constater la différence de teinte entre les lattes au bas de l’image qui ont reçu 2 couches comparativement aux lattes du haut qui n’avaient reçu qu’une seule couche.

Au milieu, la dernière latte dans son jus, ni décapée, ni poncée et encore moins traitée ; en effet la partie gauche s’est désolidarisée (fendue dans la longueur) et tout à droite il manque également de la matière pour fixer correctement la latte à son support en fonte (à reprendre pour consolidation et colmatage).

Il est donc temps de s’occuper de cette dernière latte bien mal en point !

L’ancien propriétaire avait rafistolé cela en vissant une vis à bois (prélevée sur le banc lui-même) dans la latte afin de tenter de maintenir le tout, comme vous l’aurez remarqué dans les toutes premières photos du banc s’était……….. inefficace au possible.

Bon, comme je suis un bricoleur du dimanche j’ai fait avec les moyens du bord à savoir mes deux tréteaux, mes deux serres joints et une pincée de système D.

Pour fixer la partie fendue, j’ai appliqué une colle spéciale bois à base de polyuréthane (oui je sais un gros mot mais là je n’avais pas trop le choix) qui résiste également aux conditions en extérieure (températures, humidité, etc..). Les morceaux maintenus par deux serres joints (j’ai fait comme j’ai pu).

Séchage 48h puis après pour terminer la consolidation, quelques pointes au dessus et en dessous (ceinture et bretelle on ne sait jamais).

Bien évidemment au préalable cette latte au même titre que les autres a été brossée, décapée, poncée sur le même schéma.

Allez disons-le, je ne suis pas mécontent du résultat, le rendu est propre, je croise les doigts le tout à l’air cette fois-ci solidement fixé 😀

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Suite à cela, j’ai bien évidemment appliqué les deux traitements préventifs et curatifs.

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Cette même latte commence à se fendre à l’autre bout sur le même schéma, de ce fait j’ai dû intervenir pour fixer une petite plaque métallique que j’ai incrustée dans l’extrémité (j’ai joué du ciseau à bois) ; un coup de serre joint et un crayon à papier pour tracer les contours de la découpe.

Deux vis à bois et un coup de tournevis plus tard…

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Aperçu du dos où l’on constate que le bois était également en train de se fendre sur la longueur. Désormais, cela ne devrait plus bouger de sitôt !

Enfin je croise les doigts.

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Voilà, à ce stade de la rénovation j’en suis environ à deux semaines et demie de temps effectif.

Prochaine étape, l’application de mastic à l’huile de lin pour colmater les fissures, trous et manque de matière sur les 3 lattes nécessitant une intervention.

Bon, j’ai repris les opérations et appliqué le mastic sur 2 des 3 lattes. Désormais, reste à être patient, en effet le mastic employé ne contenant que des matières essentielles, pas d’adjuvant pour accélérer le séchage celui-ci à besoin de quelques jours, semaines, mois, pour durcir ;).

Après une petite semaine cela commence à prendre forme, encore quelques jours et je pourrais peut être attaquer le ponçage afin de lisser tout cela.

En parallèle, j’ai attaqué le nettoyage de la fonte en commençant par l’insert.

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Après analyse rapide du support, j’ai estimé qu’un brossage énergique à la brosse métallique suivi d’un premier nettoyage à la lessive Saint-Marc avant de poncer à la paille de fer et enfin un dernier rinçage à l’eau claire devrait faire l’affaire !

L’état de l’insert après nettoyage en « profondeur »…

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La fonte étant un métal ferreux, celle-ci est soumis à la rouille, même si la fonte ne rouille pas en profondeur il faut tout de même envisager de traiter pour stopper la prolifération de cet intrus !

Comme à l’accoutumée, je suis partis à la pêche aux informations sur les différentes méthodes pour traiter la rouille et j’ai retenu la solution du convertisseur de rouille.

j’ai donc appliqué ce convertisseur en tant que traitement curatif de la rouille ayant pour effet de :

  • stopper chimiquement l’oxydation
  • rendre hermétique le métal dans son épaisseur et supprimer la porosité : l’humidité et l’oxygène ne peuvent plus pénétrer

Partout où la rouille est présente, celle-ci vire au noire après application du produit !

Et tout cela dès la première application, moi j’ai pour habitude d’en mettre deux couches voire trois en fonction de la rouille présente sur le support.

Voici le résultat après application du traitement… même si sur la photo cela ne saute pas aux yeux, partout où des points de rouille étaient présent ils ont noircis (réaction indiquant que le convertisseur de rouille a fait son effet) et le support dans sa globalité est d’un aspect satiné (présence d’une couche protectrice en surface).

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Zoom sur l’effet du convertisseur de rouille en réaction à la rouille présente.

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Allez,ce week-end j’attaque les pieds.

Rien à ajouter, juste quelques photos pour celles et ceux qui n’auraient perçus la différence après traitement au convertisseur de rouille !

Si vous êtes sceptique sur la nécessité de nettoyer le support avant tout traitement et surtout l’utilisation d’un convertisseur de rouille avant de peindre, j’espère que ces deux photos vous feront changer d’avis 😀

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Pour ma part je dois bien avouer que ce convertisseur de rouille me bluffe, à peine badigeonné sur le support la rouille noircie quasi instantanément !

Plus efficace tu meurs.

Vous l’aurez probablement noté, je ne mentionne jamais la marque des produits que j’utilise, chacun est libre de choisir le produit qui lui sied.

Une recherche sur le net vous permettra très certainement de trouver les informations nécessaires et les produits qui vont bien.

Une certitude pour ma part, vous l’aurez peut être remarqué, mais hors de question d’appliquer les cochonneries du type vernis, peinture glycéro machin chose et tout autre truc qui à coup sûr vous obligerons à remettre le couvert dans 2 à 3 ans !

Tout ces machins qui ne nourrissent aucunement le bois, ne le laisse pas respirer et ne permettent pas de réguler l’humidité, etc… résultat ça s’écaille, ça cloque, ça s’effrite, ça pourri, bref vous connaissez la suite.

A noter que je n’ai pas souhaité utiliser une peinture avec convertisseur de rouille mais bien un produit à part et non pas un deux en un… il me semble qu’un produit spécifique et dédié sera toujours plus efficace qu’un produit plus polyvalent.

Il reste encore un peu de boulot, toute la visserie que je ne souhaites pas remplacer (question d’économie) mais à traiter également au convertisseur de rouille.

Et pour terminer la mise en peinture de tous les éléments pour embellissement et une protection complète du banc.

Sauf changement de dernière minute, j’ai déjà fait mon choix sur les teintes (Blanc et Gris anthracite ainsi qu’une touche de peinture dorée), chacun pourra imaginer quel élément recevra quelle couleur !

Blanc Gris_Anthracite

15 septembre, déjà 1 mois que le banc est en notre possession et pas moins de 3 semaines environ de boulot dessus… je l’avoue j’ai hâte d’en terminer et d’en arriver à l’assemblage afin de pouvoir en profiter en sirotant un verre à l’ombre du tilleul.

Dernière ligne droite, l’application du mastic sur la dernière latte de bois bien endommagée.

Le seul hic, c’est qu’en tant que néophyte avec l’usage du mastic à l’huile de lin, et bien je n’ai pas été déçu !!

Je trouve cela un poil compliqué à manipuler et surtout à appliquer. Je pensais trouver un produit à la texture proche de……. la pâte à modeler ou quelque chose dans ce genre et pour le coup cela s’est avéré un peu plus délicat.

Le produit présente une viscosité bien différente, ce qui ne facilite en rien l’application et surtout la tenue sur le support lorsque l’on souhaite combler des zones importantes.

J’ai donc appliqué la bonne veille méthode des serres joints pour maintenir le tout en espérant que le résultat ne soit pas trop catastrophique, d’autant que le temps de séchage est terriblement long. A priori, il faut bien 3 semaines avant d’avoir une texture rigide sans pour autant être totalement consolidée !

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Pas d’autre solution puisque cette latte est la plus abîmée et qu’en deux endroits il manquait pas mal de matière. Le mastic étant visqueux, cela dégouline et ne reste pas en place là où l’on souhaite colmater :/

En plus pour lisser un maximum la surface c’est également problématique. L’astuce, utiliser un peu d’eau et avec son doigt lisser la surface du mastic. Bon le résultat n’est pas à la hauteur de mes espérances, on verra bien après « démoulage » 😀

Sinon, hormis la galère du mastic je me suis cassé les dents lorsque j’ai voulu démonter le deuxième accoudoir. Ceux-ci sont maintenus par 4 vis, et comme de bien entendu autant le premier accoudoir ne m’a posé aucun souci autant le deuxième comportait, non pas 1 vis, non pas 2 vis, ni 3 vis mais 4 vis avec les têtes foirées !!

Et là c’est le drame.

Résultat, j’ai perdu un temps fou à jouer de la perceuse, de la scie à métaux, du burin, de la tenaille pour décapiter une par une les vis et enfin libérer l’accoudoir de son support. Une vraie misère, mais j’ai fini par en venir à bout.

Moralité, mieux vaut être outillé un minimum sinon cela peut devenir rapidement un vrai casse tête.

En parlant de casse tête, ce soir en ponçant la première latte maintenant que le mastic est « sec » j’ai eu un éclair sur comment colmater ma latte sur laquelle j’ai fixée une plaque métallique.

Au premier abord j’avais pensé mastiquer afin de pouvoir maintenir l’écrou en place et fixer solidement la latte au pied en fonte ; puis je me suis dit pourquoi pas y insérer « en force » un morceau de bois.

En fait, du bois j’ai élargis ma réflexion et pensé à un morceau de liège, réputé imputrescible, juste ce qu’il me fallait pour un mobilier d’extérieur !

Qu’a t’on sous la main en liège à la maison ?

Un bouchon évidemment, au pays des grands crus 😛

Bon en fait parmi les bouchons j’avais un bouchon en matière synthétique, je me suis dit que cela ferait l’affaire. Çà ne devrait pas bouger dans le temps et comme ce type de bouchon est difficilement réutilisable…

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Un coup de mastic par dessus pour isoler et colmater les quelques jours et le tour est joué !

Maintenant, que la préparation des différents éléments touche à sa fin, l’application de la peinture va pouvoir entrer en jeu !

Comme le reste des ingrédients entrant dans la rénovation de ce banc, j’ai souhaité n’utiliser que des produits les moins toxiques possible et les plus adaptés à cette rénovation.

Pour la peinture, lors de mes nombreuses recherches je suis tombé sur les qualités des peintures scandinaves et les propriétés louées à ces peintures.

Mon idée étant de rénover durablement sans avoir à recommencer tous les 2 ans à poncer, repeindre et tout le toutim, j’ai recherché un peu plus en avant les peintures à l’huile de lin et suis tombé sur un revendeur de peinture suédoise à l’huile de lin.

Après quelques échanges avec le distributeur et comparatifs, je me suis laissé séduire par la composition du produit, les arguments mis en avant pour cette peinture.

  • fabriqués à partir de recettes traditionnelles
  • 100% garantis sans solvant et écologiques (huile de lin 100% naturelle et des pigments naturels)
  • durable, avec une durée de vie nettement plus longue que les peintures modernes (jusqu’à trois fois plus longtemps)

En substance, ce type de peinture laisse respirer le bois, lui permet donc de réguler l’humidité et ne s’écaille pas comme les peintures modernes à base de chimie.

A priori avec le temps la peinture prend une patine qui se traduit par des couleurs qui « passe » mais un coup d’huile de lin permet de raviver la couleurs. Autre avantage non négligeable la durée dans le temps et surtout le fait qu’une fois une peinture à l’huile de lin appliquée, inutile de poncer pour faire sauter l’ancienne peinture si l’on souhaite repeindre !

Un léger nettoyage, voire un égrainage puis on applique une nouvelle couche de peinture à l’huile de lin et basta !

Suite au prochain épisode lorsque j’aurais appliqué la peinture !

En espérant que cela donne un véritable cachet à ce modeste banc de jardin…

Voilà ! le « peinturlurage » a commencé..

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Pour bien faire, je pense appliquer au minimum trois couches de peinture (tant qu’à faire autant que la protection soit efficace et durable dans le temps).

Idem pour les pieds (ne pas se fier à la différence de teinte, c’est bien la même peinture qui a été appliquée, je pense que c’est lié à l’éclairage et au temps de séchage qui diffère entre ces deux éléments)

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En ce qui concerne les lattes de bois, quatre couches de peinture ne seront pas de trop. Quatre me direz-vous, c’est bien de trop !

Ce qu’il faut comprendre c’est que chaque couche de peinture est appliquée en tirant au maximum celle-ci de façon à obtenir de fine couche uniforme et bien lisse.

Et croyez moi, la peinture à l’huile de lin est vraiment couvrante et étirable.

Dans mon désir de fignoler les finitions j’envisage, après la troisième couche de peinture sur les lattes de bois, d’effectuer un léger égrainage à la paille de fer triple 0.

A voir en fonction du toucher une fois que j’aurais appliqué la troisième couche et que celle-ci sera bien sèche !

En attendant un petit aperçu des lattes déjà recouverte pour certaines de une à trois couches.

Lattes_Paint1

Concernant la latte colmatée avec un bouchon synthétique et un peu de mastic, voici le résultat. Pour l’instant on voit la démarcation à cause de la présence d’une seule couche de peinture, après trois couches cela devrait être nettement plus discret…

Lattes_Paint2 Lattes_Paint3

Voilà, désormais dans la dernière ligne droite avant le remontage définitif du banc !

Déjà 3 couches de peinture sur l’insert en fonte, les pieds sont en cours avec 2 couches.

Coté bois, les lattes n’attendent plus que la quatrième et dernière couche.

Entre les phases de séchage, je viens d’attaquer toute la visserie que je ne souhaitais pas remplacer par de nouvelles vis et boulon poêlier inoxydable.

Donc comme à mon habitude, j’ai fait les choses avec minutie, à savoir un bon décapage à l’acide chlorhydrique puis retiré le surplus de rouille à la paille de fer et enfin le convertisseur de rouille, point final. Enfin pas tout à fait, un coup de peinture pour la finition (et la déco…) évidemment.

Hop ! un petit aperçu après application du convertisseur de rouille.

Visserie

Sur la photo j’ai laissé un échantillon avant traitement pour comparaison.

Après application de la peinture blanche pour protéger les boulons poêlier j’ai voulu testé le rendu de la peinture dorée en association avec une latte de bois, afin de me faire une idée de la finition définitive.

latte&boulon

L’application s’est faite en tamponnant, ceci afin d’avoir une couverture légère, je ne souhaitais pas obtenir une dorure trop couvrante et trop présente !

Même motif, même punition pour les pieds.

Déco_PiedDésormais ne reste plus qu’à appliquer les 4 dernières couches de peinture sur le dos des éléments en bois avant le remontage définitif !!

Voilà c’est la fin….

3 mois après l’acquisition du banc, 1 mois de boulot environ, 400ml de peinture, quelques euros pour les accessoires, voici le résultat

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