Nouveau jouet, nouveau projet ça se concrétise ! la FIN.

Voilà de nombreuses semaines se sont écoulés depuis mon dernier billet sur la rénovation de cette vieille porte en bois et ma volonté d’y adjoindre une nouvelle poignée en fonte entièrement rénovée.

Ci-dessous la porte traitée à l’huile de lin crue et avec sa petite poignée d’origine.

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Et voici la même porte avec sa nouvelle poignée, d’un style bien différent.

Pour rappel celle-ci est en fonte, pèse environ 3 Kg!

Je l’ai fait décaper (aérogommage) pour la débarrasser de vilaines couches de peinture marron noyant tout le relief et les détails de ce magnifique objet.

J’ai appliqué un vernis mat incolore anti-rouille, anti-UV pour la protéger, avant application du vernis, la poignée était restée à l’abris quelques temps sans protection et c’était un peu patinée (aspect moins brillant, moins luisant).

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On aime ou pas, moi je trouvais dommage d’avoir un tel objet de ne pas lui redonner vie !

Allez une petite mise à jour !

De nombreux mois se sont écoulés depuis la pose de la nouvelle poignée et désormais celle-ci s’est patinée pour prendre un aspect plus authentique en adéquation avec son environement !

Tiens si je rénovais mes volets en bois

Si comme moi vous êtes propriétaire et que vous prenez plaisir à entretenir votre chaumière alors vous vous êtes probablement questionné sur le meilleur moyen de rénover et entretenir vos volets.

Comme le web est une mine d’informations, je suis donc parti à la pêche aux infos afin de voir ce qui se pratiquais et me faire ma propre opinion.

Mon objectif était avant tout de rénover les volets de façon la plus durable possible (ça c’est le temps qui me dira si mes choix étaient les bons !).

Comme toujours et avant toute chose il faut préparer le support, comprendre débarrasser les volets de l’ancienne couche de protection (peinture, vernis, lasure).

Traiter le support pour le protéger des moisissures et des insectes.

Imprégner le support afin de le nourrir et enfin le peindre pour lui offrir une protection aux assaut du temps.

Après de nombreuses heures de lecture sur le net voici ce que j’ai extrait et mis en application pour mes volets.

Première étape et pas des moindres…. retirer la couche de peinture ou de vernis.

Plusieurs solutions s’offrent à nous :

  • Décapage thermique
  • Décapage chimique
  • Ponçage
  • Sablage ou aérogommage

En ce qui me concerne j’ai choisi le ponçage et ceci pour plusieurs raisons, la principale raison est le coût. Le sablage ou l’aérogommage semble être des techniques très efficace mais d’un coût relativement élevé.

Le décapage thermique me paraît relativement fastidieux et d’un résultat mitigé sauf à s’équiper d’un équipement très performant !

Le silent paint remover par exemple, est semble t’il le type d’appareil répondant à ces critères de performance mais avec un coût certain.

Le décapage chimique n’était en aucun cas la solution, tout est dans l’appellation « chimique » rien de mieux pour pourrir le bois et se pourrir la santé ;  bref hors de question d’utiliser cette solution.

Reste donc le ponçage, un petit conseil si ce n’est pas fait, équipez-vous d’un matériel de qualité et d’une puissance suffisante, sinon bonjour tristesse !

J’en ai fait les frais, équipé d’un modèle à la marque de couleur orange que je ne citerais pas, d’une puissance moyenne cela n’a pas été de tout repos !

Dans la bagarre l’une d’elle à rendue l’âme (probablement trop durement sollicité).

Cette étape de décapage est toujours une vraie plaie en ce qui me concerne… c’est long, fastidieux, pénible, délicat mais toujours indispensable si l’on espère un résultat au mieux irréprochable sinon acceptable !

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Persuadé qu’une préparation du fond de qualité donnera un résultat bien supérieur à un travail bâclé dès le départ…

Comme le nombre de pièces, entendez volets à repeindre est conséquent et que je n’ai aucune envie de remettre ça dans 3 ans, j’ai préféré sélectionner les ingrédients et prendre le temps pour m’appliquer et rénover les volets en bois qui pour certains ont souffert !

Si le dernier entretien des volets remonte aux calendes grecques, attendez-vous à des surprises !

En effet, à force de ne pas s’occuper des pièces en bois, celles-ci se dégradent. Et lorsque le bois n’est plus protégé, les dégâts peuvent êtres conséquents.

En l’état j’ai trouvé les volets avec cet aspect, aspect des plus rustiques et pas vraiment sexy….en effet le marron je ne suis pas fan :-/

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De plus en fonction du traitement et des produits utilisés, le résultat peut être pire que le remède. Je m’explique, si l’on emprisonne l’humidité dans le bois avec un produit inadapté et que celui-ci ne peut donc plus respirer et évacuer cet excès d’humidité, alors il pourris…

C’est typiquement ce qu’il doit se passer lorsque l’on applique des produits (peinture, vernis) ne permettant pas au support de « respirer »; et mes volets ont en fait les frais, mais ça je l’ai découvert en avançant dans les travaux de rénovation.

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Donc à ce stade pas le choix, en plus du ponçage pour remise à nue, j’ai du jouer du grattoir (outil indispensable !) pour retirer tout le bois endommagé, voire bien plus….complètement pourris.

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Et là pas réellement d’option à ce niveau de détérioration, suppression, nettoyage, nourrissement, comblement et protection voilà le programme en perspective.

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L’avantage, c’est qu’une fois remis à nu, toutes les options sont ouvertes quant aux choix des produits, styles et coloris.

Pour la rénovation des volets j’ai donc retenu 3 produits qui me serviront à l’essentiel de la rénovation :

  • L’huile de lin crue
  • le mastic à l’huile de lin
  • la peinture à l’huile de lin

Kesako la peinture à l’huile de lin et pourquoi celle-ci plutôt qu’une autre ?

Un début de réponse dans le tableau ci-dessous, le reste à vérifier dans le temps, sur les années à venir !

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Concernant la protection à l’huile de lin crue, application de deux couches pas moins !

Le mastic autant que nécessaire en fonction des dégâts et manque de matière suite au passage du grattoir pour retirer tout le bois pourris ! ; soit 4Kg de mastic nécessaire au total pour l’ensemble des volets (10 paires mais tous n’aillant pas nécessité l’ajout de mastic, fort heureusement)

Pour la peinture, 3 couches pour une protection et tenue optimale dans le temps….. croisons les doigts ! ; soit un peu moins de 2,5L de peinture au total.

Bon, vous l’aurez remarqué je ne suis pas menuisier ébéniste (à mon grand regret !) j’ai donc bricolé et rafistolé comme j’ai pu les volets les plus durement touchés, dont les photos ci-dessus et ci-dessous témoignent de l’ampleur du désastre 😦

Pour ce faire, un peu de système D, quelques outils, du bois de récupération (palette en l’occurrence) de la patience et de l’huile de coude.

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Oui, je sais, c’est un vrai jeux de légo :D, mais bon j’ai fait avec les moyens du bord. L’objectif étant de combler les manques de matière et d’avoir un support me permettant de colmater et fixer le mastic !

J’ai une paire de volets qui à particulièrement souffert !

Les volets de mes portes fenêtres ont pris cher, humidité, infiltration d’eau, bois mal protégé voire à nu par certains endroits et voici donc le résultat catastrophique….

Sans parler des insectes xylophages qui ont également oeuvrés de ci de là

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J’ai donc tenté d’assainir au maximum le support en retirant tout le bois vermoulu et pourri puis noyé sous l’huile de lin préalablement chauffé toutes les zones remisent à nues.

Ensuite le temps du colmatage, j’ai décidé d’utiliser exclusivement du mastic de vitrier à l’huile de lin (craie, huile de lin) seul inconvénient très maléable du fait de la teneur en huile et la durée de séchage extrêmement looooonnngue. Cela m’a demandé pas mal d’effort pour appréhender la façon de travailler le mastic et encore je ne suis pas certain d’avoir la bonne technique, peu importe j’ai finis par arriver à mes fins :p

Puis rebelote, ponçage du mastic pour enlever l’excédant et lisser la surface et enfin le temps de la peinture est arrivée.

avant

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après

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avant

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après

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Pendant que j’y étais et comme je n’arrive pas à faire les choses à moitié, j’ai traité les ferronneries, puisque j’avais ôtés celles-ci pour préparer les volets. J’ai donc passé celles-ci à la brosse métallique et grattoir, puis laine d’acier, et enfin rincé à l’eau savonneuse.

Après séchage, application en deux passes d’un convertisseur de rouille pour protéger et rendre hermétique le métal à l’air et l’humidité et enfin deux couches de peinture pour la finition (gris sur vieux bleue, moi j’aime bien le résultat).

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En résumé, cela aura été un gros chantier, décaper la dizaine de paires de volets, traiter les ferronneries, colmater toutes les imperfections et réparer les volets qui partaient en lambeaux avant de pouvoir recouvrir le tout d’une peinture à l’huile de lin !

J’espère seulement avoir fait ce qu’il fallait pour redonner vie à ces volets et faire en sorte qu’ils soient encore protégés pour longtemps. Que je n’y revienne pas avant quelques années pour application au chiffon d’une couche d’huile de lin bouillie (pour redonner un peu d’éclat à la peinture) et avant de remettre une couche de peinture toujours à l’huile de lin d’ici 15 ans !

On peux toujours rêver !

Nouveau jouet, nouveau projet ça se concrétise ! le retour…

Le retour de la poignée en fonte !

La fameuse poignée, attendue depuis des jours. Cette fois-ci, ça y est !

IT IS BACK and it’s amazing, tremendous !!

Vraiment très content de l’aspect qu’a retrouvé la fonte et j’ai même été surpris par la couleur. Je m’attendais à quelque chose de plus sombre niveau matière et en fait pas du tout.

Donc voici l’objet brut de fonderie si j’ose dire. Décapé et se présentant sous son meilleur jour.

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On frise l’oeuvre d’art, non ?

Suite aux conseils de l’artisan qui a réalisé l’aérogommage de la poignée, j’ai finalisé la rénovation en brossant la poignée avec de la laine d’acier grain moyen (n° 0).

Initialement l’artisan m’avait conseillé de brosser à l’aide d’une brosse laiton montée sur une perceuse. j’ai préféré appliquer les finitions manuellement juste pour le plaisir de travailler l’objet.

Cela a pour effet de « lustrer » la fonte et lui donner un aspect brillant et lisse.

Ci-dessous, l’aspect après brossage avec la laine d’acier.

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Et dire que je l’avais récupéré dans cet état là….

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Noyée sous la peinture, plus aucun relief, impossible de distinguer les détails. Bref comment sacager un bel objet dans les règles de l’art.

Pour l’anecdote, l’artisan n’avait pas réalisé que c’était des têtes de lion avant d’en prendre conscience durant le décapage 😀

Bon maintenant il va falloir que j’essaye de ne pas reproduire les mêmes erreurs ?!

Cette poignée étant destinée à un usage extérieur je vais devoir la protéger de la rouille.

Je pensais donc la recouvrir d’une résine permettant de rendre hermétique la fonte ainsi l’humidité et l’oxygène (facteur de rouille) ne peuvent plus pénétrer.

Le gros avantage étant que la résine synthétique se suffit à elle même et ne nécessite pas d’être recouverte d’une peinture.

Cependant elle accepte aisément d’être recouverte de tout type de peinture au besoin.

Dans l’immédiat, je vais laisser la fonte « brute » pour bénéficier du travail d’orfèvre appliqué à cette poignée.

L’effet immédiat de l’application de cette résine à pour conséquence de changer la coloration du support. En règle générale sur les métaux ferreux ils virent au noir.

J’ai donc appliqué une première couche sur une partie non visible, à l’arrière de la poignée et je vais laisser le produit imprégner et sécher 24 heures pour vérifier l’aspect que prend la fonte suite à l’application.

24 heures se sont écoulées et je viens d’appliquer une seconde couche.

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Le résultat est conforme à ce que j’imaginais, ayant déjà utilisé ce produit j’avais pu constater l’effet sur les métaux ferreux.

Seulement je n’avais pas eu à traiter d’une part, une telle pièce, en fonte qui plus est, et d’autre part dans un état si propre.

Et là le dilemme se profile, que dois-je faire ?

Traiter l’intégralité de l’objet avec le convertisseur de rouille ce qui aura pour effet d’assombrir grandement la fonte ou bien appliquer un autre produit (vernis ?) permettant de protéger la fonte en préservant une teinte tirant moins sur le noir tout en préservant l’esthétique.

Voilà, maintenant je suis bien avancé 😉

Initialement j’avais prévu d’appliquer un traitement anti-rouille puis de peindre la poignée avec une teinte vieil or par exemple.

Puis ayant décider de laisser à l’état brut la porte en bois destinée à accueillir cette poignée, il paraissait évident que la poignée devait avoir également un aspect brute et rustique.

Je me laisse le temps de la réflexion, le temps de creuser le sujet et les options qui s’offre à moi…

Voilà, quelques jour se sont écoulés…. et je pense avoir trouvé la finition que je vais appliquer.

Ce sera donc un vernis anti-rouille incolore, non jaunissant (enfin je l’espère) et d’aspect mat !

Ce vernis répond à mes besoins, tous métaux (ferreux et non ferreux), anti-rouille, protection aux UV, usage extérieur, nettoyage à l’eau. Bref je pense qu’avec cette protection la poignée sera protégée des agressions extérieure tout en gardant son cachet.